Rejoins Octo et pour finir, tous les supports digitaux.
La prochaine étape a été de transmettre ce nouveau savoir au plus grand nombre. En premier lieu, former les deux autres directrices artistiques, puis le reste de l’équipe Com pour intégrer les règles d'accessibilité dans tous les futurs supports digitaux. Pour finir, à plus large échelle, mon intention est de transmettre ces règles à tous les Octos pour que ce prisme soit présent dans tous leurs projets.
Précisons que ces règles concernent uniquement l’UI (User Interface), c’est-à-dire qu'elles ne se concentrent que sur l’aspect graphique, ce qui n’est qu’une partie des règles à appliquer pour rendre accessible. En effet, pour qu’un support digital soit pleinement accessible, il est fondamental d’agir aussi sur l’UX et surtout sur son développement.
En fait, la découverte la plus inattendue, c’est la simplicité des leviers à activer en design graphique pour améliorer l’accessibilité. Par exemple, l’italique peut gêner les personnes dyslexiques. Ensuite, sur les supports numériques, les textes ferrés à gauche (et non justifiés) sont plus aisés à lire. Et encore, le soulignement est à réserver aux hyperliens.
J’aime sortir de ma zone de confort, monter en compétence sur de nouveaux sujets. C'est un super challenge pour une directrice artistique de démontrer qu’il est possible de créer un site web accessible à tous et éco-conçu, tout en respectant l’identité d’une marque, en conservant un design graphique qui envoie tout en offrant une belle expérience. Ce challenge reste en général peu relevé.
Par exemple, pour les premiers sites éco-conçus, il y avait une perte totale de l’ADN de marque. Les sites ressemblaient à une maquette Word dénuée de toute identité (bichrome, sans photo, typo Arial…) : on ne plongeait plus dans un univers et l’expérience était sommaire. Ils obtenaient certes une note excellente en éco-conception et en accessibilité, mais, selon moi, si on perd l’ADN de marque, c’est un échec, le challenge n’est que partiellement relevé.
C’est toujours plus facile de partir d’une page blanche que de réadapter une charte déjà existante. Mais c’est un exercice intéressant !
Je dirais que ça avance lentement. C’est surtout présent dans les grosses entreprises. Néanmoins, dans leurs politiques RSE le sujet de l’éco-conception ressort bien plus que celui de l’accessibilité. Pour moi le digital responsable se doit d’intégrer les deux, car c’est un engagement autant environnemental que sociétal.
Ça tombe bien parce qu’il y a trois grandes règles à connaître pour améliorer la lisibilité :
Pour aller plus loin, découvrez les grands principes qui vous permettront de designer un support digital accessible ici.