les critères de choix exprimés par les développeurs et les personnes de la production.
Si certaines fonctionnalités essentielles sont si spécifiques qu’elles limitent beaucoup les produits possibles, vérifiez s’il n’est pas possible de vous en passer ou de les remplacer par un développement spécifique.
Il est plus pratique que l’outil se charge de tout, mais il faut mettre en rapport la facilité apportée, avec les contraintes que cela ajoute.
Par exemple, si votre ESB devra se connecter à une autre brique en utilisant un protocole très spécifique que seules un ou deux solutions du marché proposent. Peut-être dans ce cas vaut-il mieux réimplémenter un connecteur pour être en mesure d’avoir le choix entre plus d’outils.
Après avoir dépouillé les résultats de la grille de questions, vous avez deux solutions : directement sélectionner un outil, ou commencer par les tester.
Pour nous, il est essentiel de tester les outils avant de procéder à un choix définitif.
Avant de vous lancer, il est important de vous faire une idée de l’outil en l’essayant.
Tout d’abord son ergonomie : s’il s’agit d’un outil dont l’interface — graphique ou non — va être très utilisée, il faut la tester pour voir si elle est satisfaisante. Une interface mal faite peut avoir des conséquences importantes sur la capacité à utiliser l’outil : temps perdu, besoin de formation…
Ensuite il faut vérifier qu’il fonctionne bien. En effet certains produits sont remplis de bugs au point d’être inutilisable. C’est par exemple le cas des éditeurs de solutions d’entreprise, lorsqu’un produit extérieur est acheté et intégré dans l’existant, ou lorsqu’ils se dépêchent de sortir un produit qui manque à leur catalogue et que réclament leurs clients.
Il est préférable qu’au moins une partie des personnes qui essaient l’outil fassent partie des utilisateur·rice·s finaux·alles : leur avis sera plus pertinent, et — s’il·elle·s sont convaincu·e·s par l’outil — sa mise en place sera plus simple que s’il·elle·s ont l’impression qu’on leur impose quelque chose.
Par expérience, il faut également tester les fonctionnalités dont vous avez besoin, mais qui sortent des standards. Ici aussi, le risque est que l’outil ne fonctionne pas, et que l’éditeur ne juge pas utile de le corriger car cela gêne peu de clients.
Dans les appels d’offres, certains éditeurs proposent de vous aider pendant les phases de test. Cette aide est tentante car elle vous fait gagner du temps, et peut vous aider à apprendre les bonnes pratiques.
Mais elle peut trompeuse suivant la manière dont vous comptez utiliser l’outil. Si l’outil doit être utilisé par des équipes différentes, il est important qu’il soit facile d’utilisation. Faire les tests avec l’aide de l’éditeur rend impossible de mesurer cette variable. Si c’est votre cas, mieux vaut le tester tout seul.