performance du SI et performance de la DSI. La frontière entre le système d'information en tant qu'actif de l'entreprise et l'organisation qui le maintient et le transforme est floue. Cela montre que le SI serait encore perçu comme étant la propriété de la DSI.
La seconde observation est que tous s'accordent sur le caractère critique et stratégique du SI pour les directions métiers dans l'exercice de leurs opérations. La performance du SI est devenue une nécessité pour le fonctionnement de l'entreprise mais également comme différenciant stratégique. Le SI contribue à la chaine de création de valeur via sa valeur d'usage par les directions métiers.
Ces deux points m'amènent à souligner le paradoxe de la perception de la propriété du SI. Si la valeur du SI tient à son usage, comment peut-il être la propriété de la DSI?
Progressivement, la DSI se déplace du rôle de bâtisseur à celui de gestionnaire d'actifs (et de son passif). Les méthodes d'évaluation de la performance doivent tenir compte de ce déplacement.
De nombreuses approches de la performance existent :
L'ascendant du contrôle de gestion sur la valorisation de la performance imposerait à la DSI d'inclure dans son périmètre l'évaluation de la contribution du SI à la valorisation du capital immatériel de l'entreprise en tant que survaleur comptable et de se positionner comme un gérant d'actifs stratégiques.
En 40 ans de développement informatique dans les entreprises, la DSI est devenue progressivement plus un asset manager du capital immatériel plutôt qu'un industriel du logiciel. Les indicateurs de sa performance doivent évoluer vers une perception plus claire de la valeur du SI et de sa dette.