il n’existe pas de "modèle SPOTIFY" (voir également la vidéo de Henrik Kniberg à l’USI), il n’existe pas deux Digital Factory identiques car chacune d’entre elles doit s’adapter au contexte, à la culture, aux enjeux, aux gens qui la composent. Notre conviction est que la mise en place et la construction d’une Digital Factory doit se faire de manière organique, avec un objectif fort de pérennité dans le temps. Et comme le démontre aujourd’hui la construction de produits digitaux, on ne peut plus imaginer from scratch, en ayant tout juste dès le début. La construction se fait par cycles courts, analyse des feedbacks, ajustements, analyse, ajustements…
Bref, la Digital Factory doit être construite comme un produit.
La première étape est de faire émerger clairement votre besoin, le “Why” afin d’aligner l’ensemble des intervenants. Cette étape, trop souvent négligée, est pourtant fondamentale. Pour ce faire, nous utilisons des approches collaboratives qui permettent de co-construire les premières lignes de cette Digital Factory en mobilisant vos équipes. C’est une condition nécessaire à la réussite du projet global. Nous croyons qu’il faut d'abord “penser global” et clarifier l’ambition d’amélioration au plus tôt (Répondre à la question “Pourquoi vouloir changer ?”).
Après cette phase cruciale de réflexion et de mobilisation des équipes (“S’aligner c’est déjà se mettre en mouvement !”), nous pensons qu’il faut “agir local”, en prototypant une organisation apprenante et durable qui transforme les idées et les gens en produit et en équipe. Concrètement, cette démarche prototypée est appliquée à la construction de la Digital Factory elle-même : Digital Factory As A Product.
Vous l’aurez compris, nous recommandons un processus global de transformation par prototypage et par incrément : tout d’abord, on construit un prototype de Digital factory, puis on délivre un premier produit grâce au socle technique, aux rituels et à la nouvelle équipe hybride OCTO/Client.
Ensuite on mesure les premiers résultats, on prend du feedback des utilisateurs et on analyse le tout. A partir de ces inputs, on adapte et on améliore ce qui a été fait sur la Digital Factory elle-même ainsi que sur le premier produit livré.
Enfin, on étend ce fonctionnement à de nouveaux produits, voire à de nouvelles Digital Factories.
En parallèle de ces boucles régulières de rétroaction et d’apprentissage, on réinterroge la stratégie globale afin de l’amender si besoin.
En parallèle également, on anticipe le recrutement (réinternalisation de “doers”) et la formation qui permet de faire monter en compétence un nombre croissant de collaborateurs afin de pouvoir accompagner le changement culturel à l'oeuvre. Dans cette perspective, OCTO a créé une école des savoirs digitaux début 2016, Octo Skool et un organisme de formation OCTO Academy en 2014.
En outre, OCTO possède sur l’ensemble des axes de la Digital Factory (organisation, gouvernance, méthodes, socles technologiques...) une boîte à outils, composée de solutions, patterns, blueprints qui permettra d’accélérer la définition de votre Digital Factory.
Dans ce cadre, la Digital Factory apparaît bien comme une étape vers la transformation digitale de toute l’entreprise.
Un des enjeux forts du Digital est de fournir des services à des utilisateurs qui sont connectés à toute heure et sur différents devices. Surtout, le niveau de qualité et d’usabilité de ces services doit être maximal pour éviter la déception et le désengagement. Il est donc nécessaire de mettre en place des cycles courts et des méthodes qui permettent d’obtenir des feedbacks rapides. L’objectif est de prioriser par la valeur, c’est à dire savoir à tout moment quelles sont les fonctionnalités qui apportent le plus aux clients et être en mesure de les développer rapidement. C’est ce qu’on appelle avoir un focus utilisateur extrême.
Nous avons souvent observé qu’une équipe "qui déchire", c’est à dire une équipe qui possède les bonnes compétences, pluridisciplinaire, où il y a la confiance, la bonne humeur (voire le fun !), avait de bien meilleures chances de concevoir des produits qui déchirent.
Nous nous sommes donc forgés cette conviction que la valeur réside tout autant dans le produit que dans l’équipe. Les méthodes agiles, organisées autour de rituels, vont apporter la rigueur d’exécution permettant à l’équipe d’acquérir une confiance dans sa capacité d’adaptation face aux changements.
Sur la base de nos expériences, nous avons donc conçu des outils permettant d’accélérer le démarrage (bootstrapper d’équipes agiles, cadrage 360...).
Nous pourrions résumer en disant que l’ambition d’une Digital Factory réside dans sa capacité à prendre durablement en entrée des idées ET des gens, pour fabriquer en sortie un produit ou un service ET une équipe. Nous croyons à la puissance d’un collectif pluridisciplinaire, mis en musique dans une démarche produit plutôt que projet, avec un asset à faire grandir et prospérer.
Les géants du web nous ont montré la voie : le Digital ne peut se faire sans la maîtrise de la technologie et de la chaîne de création de valeur. Pour accélérer, il faut que l’on puisse passer rapidement de l’idée au code en production, afin de tester son idée et obtenir des feedbacks rapidement. Les meilleurs mettent du code en production tous les jours, voire toutes les heures. Cela nécessite une chaîne de production sans couture, construite autour du Lean Startup, de l’Agilité, du DevOps et du Cloud. Au-delà de ces buzzwords et parce que la technologie évolue très rapidement, il est primordial de maîtriser le savoir-faire, les bons gestes et la capacité d’apprendre. On parle du passage du monde des “Thinkers” au monde des “Makers” ou “Doers”.
Or, il faut de nombreux mois pour former correctement de très bons développeurs, agilistes ou UX designers. Pour maîtriser l’ensemble de ces compétences, il est souvent nécessaire de recruter de nouveaux collaborateurs ou tout du moins de former vos équipes. Nouvelle difficulté : face à la pénurie des ressources sur le marché, recruter ce type de profils devient un véritable enjeu d’entreprise, d'autant que les conditions de travail ne sont pas toujours satisfaisantes à cause de contraintes souvent trop fortes (postes de travail banalisés, sécurité poussée à l’extrême, culture de management trop contrôlante...).
Structurellement, la Digital Factory possède un avantage sur les structures classiques puisqu’elle est souvent créée en zone franche, et aura obtenu un passe-droit afin de relâcher certaines contraintes. Cela aura pour effet de favoriser les embauches de ce type de profils.
OCTO peut vous aider à intégrer ces nouveaux collaborateurs ou à former les plus anciens grâce à OCTO Skool, une école des savoirs digitaux : des promotions de 9 mois, d’environ 10 personnes, constituées d’Octos et de vos employés, avec un programme adapté à votre contexte. En dehors de la Skool, OCTO peut vous accompagner à la fois sur de la formation avec OCTO Academy ou sur du coaching.
La réponse est simple : NON !
D’autres formes d’organisation sont possibles, et il est très probable que la Digital Factory ne soit qu’une étape dans le long chemin de l’évolution de nos organisations. La transformation doit être globale. Elle ne peut pas concerner qu’une partie de l'entreprise.
En grandissant par cercles concentriques, la Digital Factory peut atteindre une taille critique.
Avant même d’avoir commencé à créer une Digital Factory, on peut faire un peu de prospective et se poser la question de savoir quelle est l'espérance de vie de celle-ci.
Nous pouvons imaginer que la Digital Factory va évoluer suivant trois chemins :
Ces trois scénarios ne sont pas de la science-fiction à vrai dire puisque nous accompagnons déjà des entreprises mettant en oeuvre des formes similaires d’organisations.