Zapier ou IFTTT). Si la solution fait l’affaire et en cas de succès, une phase de rationalisation viendra ensuite : rachat complet de la solution (périmètre possible : code, licence, équipe, ...) avec ou sans refactoring, ou jouer cavalier seul dans une réécriture complète chez soi. C’est le jeu du balancier perpétuel entre l’accélération pour appréhender vite le marché et la rationalisation pour assurer un passage à une autre échelle (cycle successif d’accélération et de consolidation).
Quelle architeture pour quel objectif (D. Lequepeys)
En matière d’innovation, aujourd’hui nous vivons comme au début du XXe siècle un moment bouillonnant de synthèse créative. C’est à dire qu’après une longue période d’avancées scientifiques puis technologiques, des hommes et des femmes rapprochant les technologies disponibles dans un assemblage ingénieux transforment ces avancées en progrès pour chacun dans une synthèse créative. L’innovation doit d’appuyer sur la DSI pour explorer ces progrès et comprendre techniquement comment ils fonctionnent et comment vous pouvez vous les approprier et monter en compétence sur ces nouvelles technologies.. Même si vous ne les activez pas tout de suite, soyez en familier, pour rester en éveil et être prêt à les mettre en oeuvre à plus grande échelle au moment de leur maturité technique, d’usage et/ou sociétale.
Si ce n’est pas déjà fait, sécuriser et libérer du temps en mettant en place une usine de déploiements automatisés des développements. Pour conserver voire augmenter une vélocité pour les développements futurs et faire en sorte que les coûts liés aux tests de non régression n’augmentent pas avec le temps, mettre et conserver la pratique des tests automatisés (unitaires et fonctionnels). Ils faciliteront par ailleurs la documentation du code et l’intégration de nouveaux membres dans l’équipe. Enfin, ils participeront à la résilience des équipes. Faire des revues de code systématique dans l’équipe (avec ses pairs ou un techlead).
Mettre les conditions pour rendre l’équipe de développement dans un cadre d’amélioration continue en lui permettant d’auto-organiser ses rituels et rétrospectives. Laisser l’équipe proposer, expliquer et gérer ses moments de refactoring du code, de changement de frameworks technologiques voire de réécriture de pans entiers. Ce afin de conserver l’évolutivité du code et la vélocité de l’équipe dans le développement et l’amélioration des fonctionnalités.
Changer le paradigme en positionnant dans votre problématique et avec vous les départements de la DSI, du “réglementaire” ou de la sécurité. Leur demander “comment on pourrait faire” et non “qu’est ce qu’on a le droit de faire”. Evaluer les risques avec eux, en rappelant qu’en phase d’expérimentation MVP, le nombre d’utilisateurs donc le risque est potentiellement limité. Trouver d’éventuelles solutions et si besoin faire décider/trancher au plus haut niveau avec ces éclairages.
Ainsi, lors des phases de réflexions amonts ainsi que pendant les phases de construction, pensez à embarquer/solliciter avec la DSI les départements liés au “réglementaire”. Les impliquer ainsi à intervalle de temps régulier dans le processus d’innovation est un bon moyen de sensibiliser chacun (ça marche dans ls 2 sens) et d’éviter le rejet et la “balle entre les 2 yeux” en fin de parcours. Invitez les régulièrement lors de vos comités de décision, de choix d’investissement, de choix technologique ou de due diligence technique avant investissement.
## Comment la DSI m’a tué | ## Comment la DSI peut m’aider |
- Ne pas savoir faire scaler son IT et son organisation | - Du MVP jetable à la V1 en passant par le VLab<br>- Industrialiser vos développements logiciel |
- Syndrome du not invented here | - Accélérez avec du buy |
- Désillusion de l’impact des innovations à court terme et sous estimation à long terme | - Explorez les technologies émergentes et multipliez les apprentissages |
- La peur de ne pas être au carré avec le réglementaire ou la sécurité | - Impliquer les grands “anticorps” à intervalle de temps régulier |
La DSI comme suspect parfait, la piste était trop belle. Mais la DSI a un mobile impeccable. Elle a tout intérêt à ce que l’innovation réussisse. C’est une véritable opportunité pour la DSI de devenir le partenaire des métiers et de l’entreprise pour codévelopper des nouveaux produits. Elle devient partenaire et non fournisseur. Elle devient acteur dans le process et non prestataire interne qui répond à un cahier des charges.
L’innovation est une formidable occasion pour repo****sitionner la DSI comme un atout stratégique de l’entreprise et la sortir de la rationalisation systématique. Il suffit de gérer les susceptibilités, bénéficier des connaissances en impliquant très tôt les responsables futurs (à qui on va remettre le “bébé”) et en expliquant la démarche d’innovation (petits pas, investissements par phase). La DSI ne doit pas être le suspect du meurtre de l’innovation mais le complice de son succès.
En allant un peu plus loin, la DSI peut même faciliter la vie des innovateurs qui ont besoin d’IT. En leur mettant à disposition dans des sandbox, des infrastructures cloud, des repository de développement (ex. GitHub), des plateformes d’intégration et d'analyse de code continue (ex.Jenkins; SonarQube), des plateformes de suivi des incidents (ex. Jira) voire des API d’accès à des jeux de données, elle facilite la vie des innovateurs et apporte une réponse aux phénomènes des shadow IT (SI réalisés et mis en œuvre sans son approbation).
La DSI peut ainsi s’impliquer au plus tôt dans le processus d’innovation. Elle permet aux innovateurs qui ont besoin d’IT ou de données de tester vite leurs innovations et ainsi de favoriser l’émergence rapide d’expérimentations dans l’entreprise.
https://blog.octo.com/culture-innov-innover-comme-une-startup-investir-comme-un-vc/