ethical by design” le 3 octobre dernier. L’équipe RespAI (Responsible Artificial Intelligence) qui s’intéresse à l’usage responsable des traitements algorithmiques des données, y a accueilli des intervenants aux profils variés afin de discuter d’un nouvel enjeu de l’IA : “Ethical by Design”.
Ensemble, ils ont tenté de répondre aux questions suivantes :
Et de façon surprenante, le RGPD a ouvert de nouvelles réflexions qui vont au-delà de la protection personnelle, et qui parfois s’aventure sur les chemins de la responsabilité environnementale.
La mise en oeuvre du RGPD dans une entreprise déclenche quelques changement d’habitudes. Par exemple, nos procédures RGPD ont tout naturellement mis en évidence la nécessité de supprimer toutes les données personnelles dont la durée de conservation était dépassée. C’est ainsi que nous avons pris conscience que nous conservions un volume d’informations dont l’utilité n’est pas avérée. Boulimiques d’information que nous sommes, nombre d’entre nous, ont réalisé qu'au delà d’une contrainte réglementaire, la suppression des données inutiles était une démarche environnementale positive (nos données s'envolent de plus en plus dans les nuages … mais au final elles atterrissent dans du matériel énergivore et complexe à dépolluer).
Le RGPD a donc contribué à affirmer la démarche de sobriété numérique déjà initiée chez OCTO. Les obligations réglementaires ont abouti à définir des procédures pour supprimer régulièrement les données (par exemple les données des employés ayant quitté l’entreprise, mais aussi les données associées à nos clients après la fin de chaque projet).
Mais à l’image de la démarche de Marie Kondo pour la gestion des objets de notre quotidien, chaque Octo est invité à faire le ménage de printemps (et plus fréquemment en réalité) pour se concentrer sur l’essentiel. Par exemple, cela peut aboutir à retravailler les documents produits pour ne conserver que le strict nécessaire au titre de la capitalisation. Au delà de la protection des données (de nos employés comme de nos clients), cette démarche a pour objectif d’éviter un usage gargantuesque des capacités de stockage sans limite qui nous sont mises à disposition.
Encore une fois, le RGPD apparaît comme une opportunité pour réviser notre façon de travailler et même notre façon de consommer. De leur côté, nos équipes commerciales ont compris que cela pouvait aussi être une opportunité d’enrichir nos propositions de valeurs.
N’oublions pas, nous sommes quand même une société de service !
En 2019, nous avons constaté l’appropriation du RGPD chez nombre de nos clients et notamment dans le secteur public. Et cela s’est traduit par de nouveaux types de sollicitations.
Ainsi, à l’occasion de cadrage 360, nous avons été amenés à intégrer dans la roadmap projet les fonctionnalités permettant le respect du droit des individus : notice d’information, droit d’accès, droit de rectification, droit à l’oubli, droit d’opposition, droit à la limitation, portabilité des données...
L’équipe de cadrage d’un projet pour une compagnie d’assurance a sollicité l’équipe RGPD pour l’aider à préparer son cadrage afin de s’assurer d’identifier les risques liés à la conformité. En effet, le RGPD s'intègre dans les enjeux de conformité au sens large : que ce soit la protection des données personnelles, des contraintes liées au secteur, ou des sujets d’accessibilité des outils. Cela nous oblige aussi à améliorer nos pratiques existantes.
Si le cadrage ne nécessite que rarement l’intervention d’un expert RGPD, notre équipe intervient plutôt lorsqu’une Analyse d’Impact relative à la Protection des Données personnelles est nécessaire. Cette AIPD doit être réalisée lorsqu‘un traitement de données personnelles est susceptible d'engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées. Elle a pour objectif de décrire lestraitements et leur finalité, évaluer leur nécessité et la proportionnalité des opérations au regard de leurs finalités, d’évaluer les risques pour les droits et libertés des personnes concernées, de valider les mesures envisagées pour faire face aux risques.Par exemple, nous avons aidé un client, qui propose un service à destination des mineurs, à mieux appréhender ces problématiques et à déclencher une AIPD. De même, dans un autre projet, lui aussi à destination des mineurs, notre cadrage 360 a contribué à renseigner l’AIPD et sa déclinaison en une publication au journal officiel.
Tels des architectes et bâtisseurs, nous intégrons les normes et la conformité dans nos missions. Nous ne sommes pas un cabinet d’audit ou certificateur ; OCTO n’a pas d’offre spécifique RGPD, car le RGPD est une pratique transversale à nos métiers.
Au même titre que la sécurité, la qualité du code ou encore l’expérience utilisateur, la gestion des données personnelles doit être un pilier de notre activité quotidienne.
Au bout de 2 ans, la greffe prend, le RGPD s’intègre dans notre ADN. Il vit, trébuche mais grandit et s’épanouit !