Green IT et conception numérique: comment agir pour polluer moins”.
- Via la sobriété numérique, tu peux en apprendre plus à ce sujet en lisant le dernier rapport de The Shift Projet ou en visionnant le replay du colloque associé où notre CTO, Meriem Berkane intervient.
- En intégrant de bonnes pratiques lorsqu'on crée un nouveau service numérique et cela dès sa conception. Pour connaître les 115 bonnes pratiques de l’éco conception web, livre auquel Nicolas Bordier a contribué, on vous invite à en lire un extrait .
- En devenant acteurs du développement d’applications mobiles durables: voir la vidéo explicative de Gabriel Adjeg
ET VOUS ?
Les jeunes sont formidables. Notre première luntin-réunion de crise fut mémorable. Je pensais leur apprendre dans quel état était le monde, tous étaient au courant. Aucun n’avait osé m’en parler, par respect pour mon âge et ma sensibilité. Comment annoncer la vérité à quelqu’un qui croit encore au Père Noël ? Et ils avaient raison. Des années durant, j’avais préféré me couper des réalités du monde, refusé de voir l’évidence dans ma propre maison : la Laponie s’était réchauffée, les neiges fondaient, maintenir nos igloos demandait toujours plus de travail.
Et je devais me l’avouer : la veille encore, en rentrant de mon expédition, j’avais été tenté de me convaincre que ce n’était qu’une illusion ; que la planète saurait tout absorber ; que le monde irait en s’améliorant, comme il l’avait toujours fait : c’était la loi du progrès. Pourtant, je le savais : la vie des gens s’était bien améliorée, progressivement. Mais, un jour, la machine s’était emballée. Et Greedy avait su trouver la faille : il s’y était engouffré. Quant à moi, je l’avais laissé faire…
La réunion de crise fut celle des premières décisions. Les enfants comptaient sur nous, pas question de les décevoir ! Il était temps d’agir, mais comment ? Aucun de mes lutins, malgré leur bonne volonté, ne savait par où commencer. C’est bien sûr DING qui eut une idée : la première étape était peut-être de nous former ?
Chercher une formation fut simple, la mettre en œuvre plus rude. Entre la COVID et la fonte des glaces, aucun consultant ne voulut prendre le risque d’un voyage en Laponie. En glissant sur les internets, TECH découvrit un MOOC ; j’encourageai tout le monde à le suivre. Moi-même je m’y efforçai mais, je l’avoue, je n’ai pas l’habitude de ces nouvelles technologies : parfois je m’assoupis… A la fin du MOOC, beaucoup de mes lutins étaient prêts à agir, mais je sentais bien que la majorité des lutins étaient encore sceptiques. J’avais beau leur parler de notre nouvelle raison d’être, ils me répondaient objectifs chiffrés et rentabilité. Mes lutins sont comme cela : compétents et engagés, mais il leur faut du concret...
C’est DEV qui trouva une solution en la personne de RESP, un nomade qui parcourait le monde pour informer les peuplades de ce qui se tramait. Sa méthode était simple : elle consistait à reconstruire collectivement une simple fresque à partir de quelques images. Tous mes lutins se prirent au jeu avec curiosité. Mais lorsque la vision globale nous apparut, un lourd silence plana sur tout l’atelier. Impossible de se voiler la face désormais. Ce que nous avions sous les yeux, c’était la démonstration d’une incroyable et simple relation de cause à effets. À gauche de la fresque, l’exploitation des énergies fossiles. À droite, tous les maux qui avaient commencé à frapper l’humanité et n’iraient désormais qu’en s’aggravant : tempêtes, sécheresse, dégel du permafrost, raréfaction de l’eau, migrations, maladies… Face à ces cataclysmes, la pandémie du COVID ressemblait à une joyeuse promenade de santé…
Nous étions atterrés, presque en état de sidération. Certains lutins continuaient à nier la réalité, d’autres laissèrent sortir leur colère contre tous ces adultes qui, décidément, ne savaient que casser leurs propres jouets. Nous nous posions tous la même question : pourquoi les enfants, merveilles de la nature, se métamorphosaient-ils en ces êtres bornés, irresponsables, incapables de communier avec leur propre environnement ? Si inconscients de leur écosystème qu’ils brûlaient eux-mêmes leur propre maison ?
Le débat fut rude : « tant pis pour eux », disait SCEPT ; « tant pis pour nous, tu veux dire ! », répondait RAISO , « si l’humanité disparaît, nous sommes certains de couler avec elle ! Seul le Père Noël y survivra. » ; « Eh bien tant pis, l’essentiel, c’est le Père Noël ! », soupira FATAL. « Ah oui ? Et quelle raison d’être pour le Père Noël, gros malin, si tous les enfants disparaissent ? », conclut LOGIC.
Cette dernière phrase fut suivie d’un lourd silence. Elle nous fit l’effet d’un électrochoc. L’heure n'était plus aux grands débats. Les enfants. Il fallait sauver les enfants.
Pour les adultes, c’était déjà trop tard : ils devraient faire le deuil de tout ce qu’ils avaient connu avant : leur confort ; leur croyance dans un progrès sans fin ; leur naïve illusion que la terre était une corne d’abondance inépuisable. Tant pis pour eux. Mais les enfants étaient innocents : notre mission était de les sauver. Et pour cela, c’est la terre qu’il fallait réparer. C’est GIEC qui eut l’idée qui nous permit d'avancer : pour éviter de disperser nos énergies, il fallait monter une expédition d’explorateurs qui pourraient aller observer la terre, analyser la situation et prioriser les problèmes. Alors seulement, nous pourrions chercher ou inventer des solutions adaptées.
Il s’offrit de parcourir la planète pour réunir les lutins les plus compétents en la matière et constituer un groupe d’experts. Il leur fallut plusieurs mois d’un travail acharné pour produire des résultats concrets. D’abord, ils les présentèrent au grand ONU, assemblée mondiale des lutins les plus Sages. Après les avoir écoutés avec grande attention, les SAGES leur firent mille recommandations ; chaque expert eut pour mission de sensibiliser son entourage. Quand GIEC revint enfin à la maison, nous nous précipitâmes pour entendre les nouvelles qu’il nous apportait. Et ce qui devait n'être qu’une simple réunion d’information devint le kick-off d’une véritable révolution de notre atelier.
Chez OCTO, nous formons nos collaborateurs et clients à la Fresque du climat, un atelier collaboratif qui en 42 cartes permet de comprendre les causes et conséquences du changement climatique. Si vous aussi vous voulez participer à une fresque, c’est par là.
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ET VOUS?
**Retrouvez tous les épisodes de notre Conte de Noël OCTO :
**Prologue
Chapitres 3 & 4
Chapitres 5 & 6
Chapitre 7 & Épilogue