site de l’événement en amont de ces 2 jours afin de présenter facilement son activité.
Le niveau de maturité du jeu y est indiqué : au delà de la découverte de jeux existants, certains praticipants inventent, testent et améliorent leur concept durant la conférence. C’est donc une occasion de partager, d’apprendre, mais également de retrouver cette communauté agile active et de (re)faire connaissance dans la bonne humeur autour d’un plateau de jeu ou d’un repas servi dans l’hôtel.
Sitôt le jeu d’ouverture terminé, chacun s’active et met en place “le mur de jeux” où chacun pourra chercher son bonheur... et l’animateur qui va avec !
Un seul mot d’ordre : l’auto-organisation. Une personne annonce qu’elle peut commencer un jeu, un groupe se crée, va dans une salle et c’est parti ! Une fois l’atelier terminé, les participants se retrouvent devant le mur de jeu pour recommencer…
Très vite, une dynamique se met en place et des informations commencent à se matérialiser. Pas besoin de consensus ou de longues discussions. L’essentiel est de se faire comprendre.
Pour les longs jeux, un planning très simple (J1 et J2, matin & après-midi) est créé en peu de temps afin de pouvoir s’inscrire en avance. Tout comme dans nos projets, l’importance et le pragmatisme du management visuel est de mise et c’est un plaisir de le voir émerger naturellement en si peu de temps. Il faut noter que la motivation des participants est primordiale dans ce type d’organisation. On n’en attend pas moins de personnes qui travaillent en agile, mais cela n’empêche pas d’autres acteurs d’y participer !
Dans la même veine que nos projets, la conférence s’améliore durant sa réalisation (management visuel, système de réservation de salles, etc.), mais travaille aussi ce qui pourrait être amélioré pour l’année prochaine. Une rétrospective s’est donc déroulée le 2e jour en début d’après-midi afin de voir ce qui avait bien marché dans cette édition et ce que l’on pourrait faire de mieux/différemment en 2015.
4 groupes de 15 de personnes, 20 minutes de réflexion, 10 minutes de restitution par groupe, et voilà des idées d’amélioration pour l’année prochaine ! Par exemple pour l’un des groupes, garder ce format auto-organisé et réaliser 2 sessions dans l’année.
C’est la question qui nous a été posée dans l’un des jeux, le Lego Serious Play. Ce jeu propose d’utiliser des légos et leur pouvoir de transposition par l’imaginaire pour représenter des structures, interaction et idées. La question était posée sur ce qu’est la gamification. Voici une réponse que nous avons émise et enrichie par l’échange dans le groupe.
Et comme elle peut être difficile à interpréter sans le discours, en voici une représentation commentée :
Un jeu peut être utilisé - si la culture d’entreprise le permet - pour aider une équipe à répondre à un objectif dans une situation initiale : renforcer sa dynamique de groupe, améliorer sa communication, expérimenter un nouvel outil, établir sa vision d’un sujet…
Avant de commencer l’activité, un petit exercice d’échauffement (Ice breaker) peut être nécessaire pour quitter le cadre de travail (parfois sérieux et normé) et être prêt à aborder un nouveau cadre. Ce cadre crée un univers sécurisé, avec ses règles et contraintes ainsi qu’un challenge à relever.
La découverte de cet univers constitue la première marche dans ce nouveau contexte qui va progressivement amener l’équipe s’y immerger totalement, à expérimenter, prendre des risques et créer. Ici le contexte initial est oublié, nous sommes à un niveau bien différent du quotidien, où seul le plaisir du jeu et sa motivation compte.
Enfin arrive l’issue du jeu, victoire ou défaite. C’est alors le moment le plus important pour l’animateur : par un debrief sur ce qui vient d’être vécu, il va accompagner l’équipe à réfléchir sur les résultats obtenus, les sensations ressenties et ce qu’ils peuvent en retirer pour leur quotidien. L’équipe retrouve alors son contexte initial, mais renforcé par cette expérience, enrichi par ce partage qui ouvre de nouvelles voies ou élargit le champ des possibles.
Les méthodes agiles remettent la communication et la dynamique de groupe au centre des interactions. La découverte et l’apprentissage des rituels nécessitent de la pratique. Tous ces sujets peuvent être difficiles à aborder et travailler de front. Dans ce contexte, les serious games sont des moyens privilégiés pour expérimenter des concepts différents tout en créant un cadre motivant et sécurisé. Convaincus par cette approche, nous les utilisons depuis longtemps dans nos formations et ateliers de réflexion.
Ce jeu animé par Thierry Montulé (@siamha) a pour but de faire réfléchir une personne ou un groupe à la façon dont nous nous fixons des objectifs et comment notre comportement face à eux peut évoluer selon la phase de réalisation et les aléas rencontrés.
Le challenge donné est de bâtir la plus haute tour en 1 min en posant petit cube sur petit cube. Cette hauteur est l'objet d'une prédiction que chacun se fixe avant de commencer. La réalisation laisse apparaître les surprises habituelles à la production de contenu : erreurs, instabilité, retard... Et nous avons quelques itérations pour corriger et aller plus haut ! En groupe, nous avons pu constater par ce jeu les immenses impacts que pouvaient avoir l’interaction et la compétition avec d’autres personnes… Edifiant !
Ce jeu permet, en faisant des constructions en Lego, d'observer les modes de leadership qui se mettent en place dans différents types d’organisations :
Il se joue donc en 4 temps avec un challenge de construction et des contraintes organisationnelles donnés à toutes les équipes. Celles-ci réalisent chaque étape - avec plus ou moins de facilité - et débriefent sur ce qui a pu être observé dans la collaboration et le leadership. Le tout s’appuie sur la théorie du framework Cynefin de Snowden. A utiliser pour illustrer que le niveau de complexité d'une équipe ou d'une organisation appelle un style de leadership et de communication adapté !
Une belle découverte animée par Agnes Muir-Poulle. Ce jeu explore la dynamique de groupe à résoudre un problème en collectif.
Le challenge donné est de faire circuler une balle dans un groupe de 20 personnes dans un ordre précis… avec la durée la plus courte possible ! Chaque tentative nous permet d’observer les vertus de l’incrémental et de la construction de groupe (leadership/followership). Et ça donne des résultats ! Premier tour : 20s, 2e tour : 10s… et nous ne vous dirons pas jusqu’où il est possible d’aller ;)
Comme illustré précédemment, cet atelier animé par Jacques Couvreur (@jacquescouvreur) et Romain Couturier (@romaincouturier) permet d'utiliser la créativité pour construire une vision d'un sujet. Gamification, vision produit, dynamique d'équipe, les thèmes peuvent se multiplier à l'infini.
L'exercice se déroule en 4 phases qui nous amènent progressivement à répondre à une question centrale.
La 1ère étape met en route le moteur créatif de chacun en racontant à son équipe une histoire à partir de 3 simples pièces de légo.
La 2ème est sans limite : le challenge est de construire une histoire avec autant de briques que souhaité.
La 3ème aborde alors la question et la 4ème voit chaque équipe rassembler ses réponses pour en faire une synthèse globale.
Chose marquante notée dans les phases de debrief : pour certains, c'est en construisant une structure en légos que le sens - et donc la réponse à la question - apparaît. Pour d'autres, l'idée est là et ne demande qu'à se matérialiser pour être partagée au groupe. Un jeu très complet qui plaira beaucoup aux conteurs et autres improvisateurs !
Encore des Legos pour cette variante - que les participants ont trouvé plus aboutie - du jeu Artistes et Spécifieurs. Le but est ici de mettre en perspective, via la construction d’une structure, nos modes de collaboration et de communication au travail.
Ici, les instructions ne peuvent être fournies que par les « Architectes » qui se trouvent dans une pièce, alors que les « Bâtisseurs » sont dans une autre. Bien évidemment, les uns et les autres ne peuvent communiquer que dans le sas entre les deux pièces ! Amusant et surtout… révélateur des difficultés de communication souvent éprouvées sur les projets !
Nous avons observé et testé plusieurs autres jeux : Fearless Journey qui permet de découvrir plusieurs stratégies de changement pour résoudre des problèmes. Le jeu du tao qui propose un chemin de sagesse et d'entraide pour devenir le héros de notre propre quête (coaching inside). Lean Takeoff qui se construit actuellement dans le but d'appréhender les concepts du Lean Startup, et d'autres encore... Le tout agrémenté de discussions passionnantes autour de MBTI suite à un mystérieux atelier où Thierry Montulé nous a montré comment déterminer un profil par étude du tonus musculaire, et d'autres Ice breakers décapants...
Petite idée d'ailleurs pour briser la glace avec un grand groupe (au hasard, à l'ouverture d'une conférence de 60 personnes) : Donner à chacun un autocollant représentant un animal et demander de le coller sur le front d'un voisin. Ensuite, expliquer que dans la salle se trouvent différentes familles d'animaux qui doivent se retrouver et se regrouper... sans utiliser la parole !
Le spectacle est très marquant et c'est avec plaisir que le mime et les rires rapprochent les participants (familles des oiseaux, des poissons, etc.). Chaque équipe doit alors trouver une phrase qui terminera l'atelier et dont chaque mot est distribué dans le désordre au fur et à mesure de la validation des équipes. Pour la petite histoire, notre phrase était : "On peut en apprendre plus d'un homme en une heure de jeu qu'en une année de conversation" (Platon).
Deux jours riches en découvertes, rencontres, parfois même en émotions ! Nous en retirons une envie renforcée d'utiliser cette forme ludique d'apprentissage sur nos projets, d'enrichir nos debriefs pour aller toujours plus loin. Un grand merci encore à tous les participants pour ces deux jours ! Et en attendant l'année prochaine, voici la fresque représentant cette épopée représentée par nos joueurs experts en facilitation graphique !
Remerciement spécial à tous les photographes !